Communiqué de Presse du FRAP sur le nouveau Gouvernement

Publié le par BOMONGO Lucé Raymond

            Front Républicain pour l’Alternance et la Paix F R A P   Communiqué de presse relatif à la composition du Gouvernement Tiangaye Informé par voix de presse ce Dimanche 3 Janvier 2013, de la composition du Gouvernement d’Union Nationale en Centrafrique,  le Front Républicain pour l’Alternance et la Paix FRAP prend acte et constate qu’elle confirme nos inquiétudes maintes fois réitérées à savoir : La résolution de la crise sécuritaire en Centrafrique doit se faire sans le Président Bozizé. C’est pourquoi nous faisons l’analyse suivante à la lecture de la composition de ce Gouvernement. Ce Gouvernement n’est pas un Gouvernement d’Union Nationale. Il ne l’est pas car contraire à la lettre et l’esprit des accords de Libreville Ce Gouvernement est de celui qui a perdu, c'est-à-dire Bozizé. Un rapide décompte montre que sur 33 ministres, plus de la moitié sont du camp du président Bozizé, et non des moindres. Sans compter les contre ministères et à venir les nominations des Directeurs de cabinet. Bozizé a perdu la guerre, ce qui nous a conduits aux pourparlers de Libreville, les Chefs d’Etat de la CEEAC dans leur grande mansuétude ont souhaité et fait accepter qu’il finisse son mandat en 2016, à contrario nous constatons qu’il sort grandi car il contrôle la quasi-totalité de l’exécutif. Ce Gouvernement n’est pas de nature à instaurer la paix. Il ne prend pas en compte la réalité sur le terrain et des conséquences issues de cette crise sécuritaire. Nous aurions pensé qu’il y eut un véritable grand Ministère de la Paix, qui aurait eut en charge la résolution de l’ensemble de la problématique post conflit. Sont oubliés les morts et les blessés, les veuves et les orphelins, les dommages directs et collatéraux. Ce Gouvernement est un gouvernement de conflit. Le président Bozizé reste un guerrier en vers et contre tous, il place deux anciens chefs rebelles à la tête du Gouvernement comme Vice premier Ministre pour instituer la confrontation au sein du Gouvernement, lieu par excellence de sérénité. Ce Gouvernement pléthorique ainsi composé, nous nous étonnons du silence du Premier Ministre alors que sa composition suscite une polémique générale et des rumeurs selon lesquelles la liste publiée ne serait pas arrêtée consensuellement entre lui et le Président de la République, le FRAP exige des éclaircissements officiels, ne pouvant accepter des dissensions irresponsables et prématurées au sommet de l’exécutif, au moment où tout doit être mis en œuvre pour alléger les souffrances de la population.  Ce Gouvernement enfin peut il sans équivoque garantir que les forces armées rebelles entendront raison, lorsque l’on sait dorénavant que leur principale revendication est désormais le départ de François Bozizé. Tout porte à croire que la crise centrafricaine n’est pas finie et que les hostilités reprendront de plus belle plongeant à nouveau le pays tout entier dans un chaos indescriptible et une misère sans commune mesure pour les populations. En conséquence, le Front Républicain pour l’Alternance et la Paix, FRAP, Fidèle à l’Acte fondateur de la plate forme politique du 27 Décembre 2012, estime que les accords de Libreville sont inapplicables à cause de nombreuses incohérences sources aggravantes de manipulations politiciennes et juridiques, Réaffirme que toutes les entités qui la composent restent fermement attachées aux grands principes des Nations Unies, de l’Union Africaine, de la CEEAC ainsi qu’aux instruments juridiques dûment ratifiés par la RCA. Conclue par la présente que l’échec des accords de Libreville est consommé et appelle au plus vite à un rendez vous inter centrafricain, mieux préparé et tenu entre les centrafricains. Tout en reconnaissant les efforts inlassables des Chefs d’Etats de la CEEAC, dans la résolution de la crise actuelle, le FRAP invite instamment la France, les Etats Unis, l’Union Européenne et l’Union Africaine à intervenir le plus rapidement possible pour mettre un terme aux souffrances du peuple centrafricain. Fait à Paris le 4 Février 2013   Manoël Mageot Président du FRAP
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